« Je suis complètement sensible au trait. C’est si beau un trait, il n’y a pas de matière, et en même temps il attire la lumière. Il y a une déflagration du trait sur le blanc. »
Ode Bertrand, élève d’Aurélie Nemours, dessine avec le tire-ligne et de la peinture noire acryliqueliquide. Elle rempli la surface de sa toile carrée de filets. La lumière y est saisie de telle façon qu’une couleur est stimulée quand il y a une conformité entre la largeur d’une maille et la longueur d’onde de cette couleur. En conséquence, il a des toiles qui semblent être jaunâtre, bleuâtre, verdâtre ou rougeâtre, alors qu’il n’y a que des lignes noires sur un fond blanc. Des filets colorés superposés sur des fonds de couleur, font apparaître une couleur qui n’a pas été utilisée. A l’intérieur des traces, de sa construction, Ode Bertrand crée des signes ressemblant à des trous dans un filet tendu. Ces signes n’ont de noms, mais une belle forme qui s’ancre dans la mémoire.
Herward Tappe 1989
ODE BERTRAND
Née en 1930 vit et travaille à Paris
Ode Bertrand travaille, comme elle aime à le dire, par famille d’œuvres, les échecs rencontrés lors de ses créations appellent le prochain tableau et la série s’éteint quand son regard n’est plus surpris. La couleur n’est pas son crédo, pourtant elle est présente par moment dans son œuvre et souvent elle fait apparaître la ligne, interstice entre deux couleurs. Elle parle de ses peintures comme de présences, ce qui reste quand tout est retiré, elle aimerait qu’elles soient l’empreinte d’une présence mystique. La matière et le recouvrement ne font pas partie de son exercice, pourtant certaines de ses œuvres sont travaillées de cette façon, mais cela est plus pour affiner la valeur du ton que pour jouer de la transparence car il n’y en a pas. Ce qui est certain c’est que l’on est loin du tapage esthétique et que cette exposition forcera le regard à la lenteur.
Notre première collaboration remonte à 1989. Je la rencontrais dans son atelier, elle m’avait confié avoir longtemps pratiqué la danse avant de se consacrer à la peinture. Elle m’avait dit que ses œuvres ne seraient pas plus grandes que là où sa main pouvait tirer le trait.
Le trait, la ligne, le rythme sont les fils conducteurs de ses recherches. Elle a tout de suite abordé l’abstraction géométrique, s’est lancée dans cette voie sans états d’âme. Nièce d’Aurelie Nemours et seule disciple, elle se suffit longtemps de ce regard acéré porté sur son travail, la solitude et le recueillement font partie de son quotidien durant ses premières années d’entrée en peinture.
Elle travaille, comme elle aime à le dire, par famille d’œuvres, les échecs rencontrés lors de ses créations appellent le prochain tableau et la série s’éteint quand son regard n’est plus surpris. La couleur n’est pas son crédo, pourtant elle est présente par moment dans son œuvre et souvent elle fait apparaître la ligne, interstice entre deux couleurs. Elle parle de ses peintures comme de présences, ce qui reste quand tout est retiré, elle aimerait qu’elles soient l’empreinte d’une présence mystique. La matière et le recouvrement ne font pas partie de son exercice, pourtant certaines de ses œuvres sont travaillées de cette façon, mais cela est plus pour affiner la valeur du ton que pour jouer de la transparence car il n’y en a pas. Ce qui est certain c’est que l’on est loin du tapage esthétique et que cette exposition forcera le regard à la lenteur.
Diane Lahumière 2017
Œuvres dans les musées et collections publiques
_Museo civico d’arte contemporanea, Calasseta, Italie
_Musée de Mâcon, France
_Musée de Montbéliard, France
_Musée de Cambrai, France
_Musée de Neuchâtel, Suisse
_Musée de Tomé, Japon
_Musée de Hünfeld, Allemagne
_Musée National Gwangju, Corée du Sud
_Musée MACBA, Musée d’Art Contemporain de Buenos Aires, Argentine
_Centre National Georges Pompidou, France
Sélection des principales expositions
2025- Galerie Lahumière “Résonances” avec Sophie Coroller
2017 Musée d’Art Contemporain, MACBA, Buenos Aires (Argentine)
2016 Fondation Louis Moret, Martigny (Suisse)
2015 Rythme et lumière, Lee-Bauwens Gallery, Art’Loft, Bruxelles (Belgique)
2010 Géométrie et Couleurs, Musée de Sens (France)
2007 Permanences de l’abstraction géométrique aux Réalités nouvelles,
Château de Tours (France)
Sélection d’œuvres disponibles dans la boutique