Moon-Pil Shim

MOON-PIL SHIM

Né en 1958 à Daegu, Corée du Sud.

 « Lorsqu’on examine la liste des oeuvres exposées, deux termes reviennent sans cesse : d’abord « plexiglas », puis « reflet ». Le maître matériau et le maître mot, pourrait-on dire, car Moon-pil Shim décline sur deux niveaux de la galerie d’innombrables reflets au moyen de ce plastique transparent, dans des travaux à la simplicité parfois confondante. Avec des formes géométriques de base peintes sur une couche unique – ou des couches multiples pour donner du relief –, avec des incisions dans un papier de couleur collé sous une couche de plexiglas, l’artiste d’origine coréenne s’amuse avec ce que l’oeil perçoit. Ses cadres sont minimalistes, ses angles sont saillants : comment analyser la valeur artistique de ces oeuvres à la simplicité ostentatoire ? …. À l’abondance de reflets se joint également une certaine culture du secret, de l’inexploré. En effet, l’artiste peint sous la couche de plexiglas plutôt que dessus. C’est toujours à travers un intermédiaire, transparent certes, mais tout de même une barrière physique, que ses couleurs nous parviennent, nous donnant de cette manière un aperçu de l’envers du miroir. Devant un tableau de Moon-pil Shim, sommes nous véritablement nous-mêmes lorsque nous nous voyons, ou bien déjà une autre personne, un avatar de plastique qui vit dans un monde parallèle ? La question est légitime, car les formes épurées et la géométrie de base semblent évacuer tout questionnement accessoire pour se concentrer sur les énigmes majeures de l’existence. »

Extraits d’un texte de Florent Toniello, 2021

« La peinture chez lui ne nous apparaît pas frontalement mais elle se révèle à nous puisqu’elle nous est donnée « voilée » derrière une ou des plaques de Plexiglas translucides. La superposition de ces plaques nous engage dans l’oeuvre, parfois le Plexiglas reflète et invite à prendre conscience de l’espace environnant, le déplacement révèle l’oeuvre dans sa globalité, nous sommes alors autorisés à voir ce qu’il y a derrière. Nous ne sommes pas dans l’esprit optique de Vasarely ni dans les expériences participatives du GRAV mais dans une pensée presque métaphysique qui s’interroge sur ce qu’il y a après, sur le derrière de la surface des choses et c’est la lumière qui traverse ou qui réfléchit la peinture qui nous fait franchir le seuil. Chez Moon Pil Shim, nous sommes dans l’espace de l’entre deux, un aller-retour entre le dessus, le dessous, le dedans, le dehors, nous sommes à la fois littéralement dans l’infra et dans le supra, notre désir devant ces œuvres nous pousse à chercher à voir au-dessous de la surface mais aussi au-dessus ce qui y est caché. »

Extraits d’un texte de Céline Berchiche (2019)

Œuvres dans les musées et collections publiques

Daegu Art Museum, Daegu (2016)

Seoul Museum of Art, Séoul (2008)

Museum of Korean Folk Village, Yongin (2008)

Art bank (National Museum of Modern and Contemporary Art, Korea), Séoul (2007, 2013, 2018)

Artothèque de Miramas, (2006, 2013)

Le Ring (Artothèque de Nantes), (2004)

Ville de Dudelange (Centre d’art D. Lang), Luxembourg (2003, 2009)

Fonds Municipal d’Art Contemporain - Ville de Paris (2002)

Aéroports de Paris (1999, 2002)

Commandes publiques, 1% artistique

1% artistique, EPC du Ministère de la Justice, Marseille (2015 - 2017)

1% artistique, Lycée Victor Laloux, Tours (2011 - 2012)

1% artistique, collège Eugène Vigne, Beaucaire (2010 - 2011)

1% artistique, Lycée Jules Lecesne, Le Havre (2010 - 2011)

1% artistique, centre culturel l’Odyssée, Dol de Bretagne (2009)

Sélection des principales expositions

2021, Imprints-Galerie, Crest

2020, Art’ Loft, Lee-Bauwens Gallery, Bruxelles

2019, Galerie Lahumière, Paris

2014, Gallery Shilla, Daegu

2014, Art Park, Séoul

2013, L’abbaye de Saint-Michel de Cuxa, Codalet (IN SITU 2013, Patrimoine et Art contemporain)


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